La propriété de la Grenadière se compose du château avec le centre équestre bien connu auquel s’ajoute la Petite Grenadière en bordure de Loire. A la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, la Petite Grenadière a été très souvent louée à des anglais puis, 3 personnages célèbres en ont fait leur demeure.
Honoré de Balzac séjourne à la Petite Grenadière pendant l’été 1830, en compagnie de Mme de Berny qui a loué cette demeure afin que Balzac se repose dans ce village où il a été en nourrice et où il aime revenir. Hélas, cet instant de bonheur à la Petite Grenadière n’a duré que le temps d’un été ! Pendant plusieurs années, à maintes reprises, Balzac a fait le projet d’acheter la Petite Grenadière mais il ne parvint jamais à réunir les fonds nécessaires.
Puis, de 1836 à 1838, c’est le chansonnier Pierre-Jean Béranger qui s’installe à la Petite Grenadière avec son amie Judith Frère. « De ce coin, Dieu veut que je fasse le paradis de mes vieux ans » écrit-il. Dans le kiosque appelé « la gloriette », c’est là que Béranger, sur une table d’ardoise, a écrit ses 2 chansons : « Mon jardin » et « les oiseaux de la Grenadière ».
Enfin, de 1869 à 1871, Jean-Charles Cazin loue la Petite Grenadière. Directeur de l’école municipale de dessin et conservateur du musée des Beaux Arts de Tours, c’est là qu’il a vécu avec sa femme Marie et son fils Michel. C’est un peintre célèbre, plusieurs de ses œuvres sont au musée des Beaux Arts de Tours. Quel site merveilleux ! cette Petite Grenadière pour peindre ou dessiner avec les élèves des Beaux Arts qui, le dimanche, venaient y rejoindre Jean-Charles Cazin !
Demeure successivement occupée par Honoré de Balzac, Pierre-Jean Béranger et Jean-Charles Cazin.